Les personnels étaient massivement en grève le 10 novembre dans le premier comme dans le second degré pour des dédoublements et pour des moyens supplémentaires afin que le service public d’éducation puisse surmonter la crise sanitaire.
Deux jours plus tard, le ministre Blanquer refuse de répondre à l’urgence de la situation comme aux revendications des personnels.
Le ministre ment lorsqu’il annonce avoir pris en compte des contaminations des élèves durant les vacances, et quand il affirme avoir durci ce protocole qui ne propose que le port du masque à partir de six ans. Les améliorations obtenues localement sont le fruit de mobilisations des personnels et des lycéen-ne-s qui ont forcé la main de l’administration. L’Éducation nationale a besoin de moyens et de la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour l’éducation. Elle n’a pas besoin que le gouvernement et le ministre de l’Éducation nationale se délivrent une fois de plus un satisfecit alors que leur gestion de la crise sanitaire est désastreuse.
Alors que les personnels des collèges se sont fortement mobilisés, le ministre en refusant de répondre à leurs revendications de dédoublements a montré une nouvelle fois son mépris. Il maintient, contre l’évidence, que le protocole sanitaire est à la hauteur de la situation. Le ministre appuie ses déclarations sur des statistiques de contaminations ouvertement contredites par Santé publique France. SUD éducation réclame une enquête indépendante pour établir la vérité sur ces chiffres.
Dans les écoles, aucune mesure n’est annoncée. Le ministre se contente d’évoquer l’arrivée de bénévoles en service civique, et des “moyens de remplacement”. Pour SUD éducation comme pour les personnels, il faut une véritable politique de recrutement massifs à la hauteur de la crise que traverse le service public d’éducation. Le ministre, dans une nouvelle opération de communication, annonce des remplacements sans annoncer aucune mesure de recrutement.
Pour SUD éducation, la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour l’éducation que nous revendiquons depuis le printemps est urgente et nécessaire. Recruter est possible : listes complémentaires, titularisations des contractuel-le-s, organisation de nouveaux concours de recrutement.